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PUBLICATION

Un dossier spécial issu du colloque, rassemblant une sélection d'articles, sera publié dans la revue InMedia (https://journals.openedition.org/inmedia/) à la fin 2020 / début 2021.

Annulation

Dear colleagues, 
 
In light of the rapidly evolving COVID-19 virus outbreak and due to escalating health concerns relating to the spread of the disease, the organizing committee is sorry to inform you that our conference “(In)visibilizing the Subaltern”, scheduled to take place in Montpellier on June 11-12, has been cancelled. We are actively looking for an alternative solution. We will keep you informed and let you know in due time. 
If you have already paid the conference fees online, could you please send us your banking details so the university can refund the money to your account.
 
Please take care of yourself and your loved ones. 
 

With best regards, The organizing committee

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Appel à communications

Que fait l’image ?

 (IN)VISIBILISATION DES SUBALTERNES

Colloque international organisé par EMMA et CLIMAS

Université Paul-Valéry Montpellier 3

11-12 juin 2020

 

Appel à communications

“I am invisible, understand, simply because people refuse to see me. […] When they approach me they see only my surroundings, themselves, or figments of their imagination […]. That invisibility to which I refer occurs because of a peculiar disposition of the eyes of those with whom I come in contact. A matter of the construction of their inner eyes […].”

Ralph ELLISON, Invisible Man,

New York : Random House, Vintage Books, (1952) 1980, p. 3.

 

L’histoire de la modernité est souvent décrite comme un élargissement du champ du visible et de la visibilité sociale (Benjamin, Crary), entraînant un glissement progressif de la notion de voix, associée à la représentation politique, à celle d’image. La visibilité est aujourd’hui un paradigme central de l’imaginaire social qui structure les processus d’individuation et de socialisation par le biais des identifications, en particulier à l’heure du « tournant visuel » (Mitchell 1994). Désirée, imposée, refusée ou niée, choisie ou subie, la visibilité est devenue une véritable injonction individuelle ainsi qu’un mode de fonctionnement institutionnel (Zawadzki), considérée comme vecteur et garant de l’existence sociale (Honneth).

Partant, est socialement invisible toute personne exclue du discours visuel majoritaire, de la visualité autorisée—eurocentrée, phallocentrée et hétérocentrée—et donc privée de la possibilité d’accéder au regard social et de l’exercer. Les invisibles sont des « sans »[1]— « sans-visages », « sans-voix »—, des acteurs dits faibles, minoritaires ou subalternes : pauvres, précaires, minorités ethniques et sexuelles, jeunes, étrangers, marginaux, dissidents, handicapés, « vies nues » ou simplement anonymes, dont l’image et la parole sont à la marge de l’expression publique. Comme le rappelle Axel Honneth, l’invisibilité dont il s’agit ici n’est pas littérale mais métaphorique : elle procède d’un « déni de reconnaissance » qui sanctionne une « non-existence sociale », générant un sentiment de désaffiliation. D’ailleurs, ce que l’on nomme communément invisibilité sociale (et son corollaire, l’inaudibilité[2]) englobe et croise d’autres formes d’invisibilité—historique, politique et juridique. On peut alors parler d’« invisibilité intersectionnelle » (Purdie-Vaughns et Eibach).

Si la question du regard a longtemps animé les philosophes (Lévinas, Sartre), les psychanalystes (Freud, Lacan) et les sociologues (Mauss, Elias), la critique de la visibilité constitue un courant théorique de fond qui traverse tout le XXe siècle, initié par l’École de Francfort, puis poursuivi par Foucault, Debord, Barthes, mais aussi Morin et Baudrillard (Heinich 2011, 309-313), sans oublier Sontag, Mitchell et Mirzoeff aux États-Unis. La recherche sur l’invisibilité sociale, quant à elle, regroupe des contributions dans le domaine de la sociologie et de la science politique, de la philosophie politique, de la philosophie morale et de l’histoire.

Si le paysage théorique et critique semble déjà bien étoffé, rares pourtant sont les travaux qui abordent l’invisibilité au prisme des médiations visuelles et du point de vue des invisibles. C’est donc dans cette double perspective que cette rencontre propose de poursuivre la réflexion sur les médiations et leurs enjeux, en inscrivant clairement les débats dans le champ des études visuelles, afin de mettre en lumière la double agentivité de l’image—en tant que vecteur d’opacité et embrayeur de visibilité, à la fois source d’aliénation et d’émancipation.

Axes d’études

L’invisibilité sociale n’est pas une qualité ou un état, mais un processus social sous-tendu par des discours et des images, que ce colloque propose de mettre à l’étude selon 3 axes principaux, déclinant ses enjeux institutionnels, médiatiques et artistiques :

1)   Invisibilisation : stratégies, dispositifs, institutions

On comprend communément l’invisibilisation comme un déni de représentation ou une absence d’image, si bien qu’on l’analyse principalement à travers les phénomènes de censure, de relégation, d’omission, de négation et d’oubli, donnant lieu ces dernières années à une redécouverte d’archives demeurées jusque-là invisibles[3].

Toutefois, l’hypothèse que nous souhaiterions poser ici est que l’invisibilisation n’est pas forcément l’opposé du visible : bien souvent en effet, l’invisibilisation se voit, et peut être objectivée. Le but sera donc d’étudier les dispositifs et les stratégies mis en œuvre dans l’image et par l’image pour invisibiliser : effacement, spectralisation et déréalisation, opacification des agentivités, naturalisation des stéréotypes ou « diffamations figuratives » (Larcher), instauration de hiérarchies scopiques, abolition des frontières de l’intime et du public, regard criminalisant, misérabiliste ou voyeuriste, racialisant ou minorisant. On se demandera comment des dispositifs tels que discipline biopolitique, ubiquité de la surveillance, publicité, profilage médical ou policier invisibilisent par le biais d’une surexposition. On s’intéressera également à la manière dont les personnes minorisées intériorisent leur invisibilité sociale et la perpétuent à travers des mécanismes de défense tels que camouflage social, « racial passing » et « masquerade » (Riviere). Le but sera de comprendre à quel moment et dans quels contextes l’image devient opaque, perd sa valeur de médiation et masque les relations sociales ainsi que les opérations du regard, les rendant invisibles à elles-mêmes.

Nombreux sont les cas d’invisibilisation hypervisibles. L’exemple le plus paradigmatique dans la période contemporaine est la photographie devenue virale du prisonnier supplicié d’Abu Ghraib, le visage recouvert d’un sac— « the Hooded Man, « the Bagman », « the “Invisible Man of Abu Ghraib” » (Mitchell 2011, 140-1). Mais on peut également penser au mythe de la Vanishing Race au début du XXe siècle, en vertu duquel les populations amérindiennes furent représentées abondamment sur le mode spectral et thanatographique en tant que déjà disparues. Car, in fine, l’invisibilité est autant un contenu iconographique qu’une structure de regard, une visualité, une façon de voir, socialisée par les images et les médias, anciens et nouveaux.

2)    Contre-visualités, souveraineté visuelle et « droit d’apparaître »

Comment et pourquoi se rendre visible ? Dans quel langage visuel, avec quels outils visuels, dans quels circuits médiatiques ? Si le tournant numérique a rendu la visibilité plus fluide, plus éclatée, plus horizontale, « le droit d’apparaître » (Butler 2004) et à se représenter passe tout d’abord par l’exercice d’un droit de regard (Brunet) sur l’imagerie majoritaire, ressaisie par le biais de la parodie, la performance, des jeux sur les codes et les identifications, dans des esthétiques baroques ou créolisées. Outre la réappropriation, on pourra s’intéresser à une autre stratégie de visibilisation, l’automédiation, avatar contemporain de l’autoethnographie au XIXe siècle (Pratt), qui permet, en particulier dans le contexte d’une démocratisation des images via la visibilité numérique (Gunthert), d’exercer une agentivité à la fois dans et devant l’image et d’orienter la mise en scène au profit de son propre désir ou besoin de représentation. On s’intéressera au fait que le « devenir visible » est souvent aussi un « devenir voyant » (ou un « être vu voyant »[4]), permettant aux invisibles de regarder et d’être vus selon leurs propres termes, mais aussi de se regarder voir, ou de voir comment ils sont vus. On analysera ce que font ces images, souvent d’inspiration décoloniale ou féministe—ce qu’elles font au regard, aux communautés de récepteurs, à l’opinion publique.

Dans le contexte contemporain, celui de « guerres des images » (Latour), on s’intéressera aussi aux luttes pour la visibilité, qui sont aussi des luttes de représentation (Boidy) et des luttes pour la représentation—au sens politique, symbolique, médiatique et proprement théâtral. Comment des tactiques issues du monde du spectacle et du divertissement peuvent-elles être utilisées à des fins contre-hégémoniques ? À ce titre, comment comprendre la dimension carnavalesque qui caractérise certaines interventions (gay pride, Guerilla Girls, etc.) ? On pourra également s’interroger sur le sens à donner aux notions de « résistance visuelle » et de « militantisme visuel » (visual activism), en particulier à travers diverses formes de créativité urbaine (graffiti, murals, autocollants, etc.). On pourra aussi explorer les nouvelles pratiques de visibilité collectives basées sur la participation (marches, rassemblements, occupations et autres formes d’appropriations de l’espace public) et la manière dont elles réorganisent les corps politiques ou communautaires, et redistribuent la visibilité dans l’espace urbain, ou plus largement public—à moins que la visibilité elle-même ne soit devenue la nouvelle agora (Gunthert « Visibilité des anonymes »).

On pourra enfin se demander si ces stratégies de visibilisation renforcent « la tyrannie de la visibilité » (Aubert et Haroche) et les pratiques normatives, ou si au contraire elles utilisent le vocabulaire de la visibilité pour mieux le critiquer et le détourner (Boidy). In fine il s’agira de savoir si ces contre-images autorisent ou non l’émergence de contre-visualités, c’est-à-dire, selon N. Mirozeff, des « dissensus avec la visualité, une contestation de ce qui est visible »[5], susceptibles de dessiner un autre ordre visuel, un nouveau « partage du sensible » :

Un découpage des temps et des espaces, du visible et de l’invisible, de la parole et du bruit qui définit à la fois le lieu et l’enjeu de la politique comme forme d’expérience. La politique porte sur ce qu’on voit et ce qu’on peut en dire, sur qui a la compétence pour voir et la qualité pour dire. (Rancière 13-14)

3)   Vers une post-visualité : l’invisibilité comme tactique ?

Entre la sur-visibilité des uns et l’invisibilisation des autres, la visualité tend à osciller entre le spectaculaire et le spectral—voire à leur combinaison, comme dans l’action terroriste qui, selon Mitchell, allie images de destruction et destruction des images (Mitchell 2011, 64). Ce régime divisé signe un « malaise dans la visibilité » (Boidy), où la visibilité est à la fois valeur et antivaleur (Heinich 2011), piège et privilège, source d’émancipation et d’assujetissement. Le constat de cette crise de la visibilité, qui est aussi une crise des institutions (Zawadzki 294) et une crise des subjectivités, appelle donc un troisième temps—une critique radicale du primat de la visibilité—et invite à oser l’hypothèse de l’invisibilité comme possible exercice de la souveraineté visuelle. Quelle forme de présence, d’action, d’expression et de créativité l’invisibilité rend-elle possible ?

L’invisibilité est traditionnellement comprise comme transgressive du fait de son association au monde de l’illégalité (dissimulation des hackers), de la violence (masquage terroriste), ou encore du sacré (transcendance invisible car incommensurable). Paradoxalement, en désignant ce qui est hors du champ social et en prohibant les médiations, l’invisibilité affole l’imagination et suscite la production d’images. On pourra donc s’intéresser au regard social sur l’invisibilité choisie (contre-culture, capuche, voile) et, plus largement, s’intéresser à la manière dont elle a progressivement cessé d’être perçue comme une transgression pour devenir une forme de protection, si l’on pense par exemple au floutage éditorial des visages dans la presse et les réseaux sociaux au nom du droit à l’image, donnant lieu à des formes de « monstration paradoxale », alliant ostentation et dissimulation (Gunthert, « Destinataire inconnu »).

Dans la période contemporaine, à l’ère de la « post-visualité » (Mirzoeff 277), on pourra se demander si l’invisibilité choisie n’est pas en train de devenir une véritable valeur : celle-ci en effet n’est plus vécue comme une négativité, un abandon pur et simple de la représentation, ou encore comme une forme d’autocensure ou d’iconoclasme radical, mais au contraire comme une manière de relancer des médiations, affranchies des identifications, afin de faire fonctionner le regard social autrement. Associée à l’idée de « singularité quelconque », l’invisibilité choisie manifesterait-elle alors une « post-identité »—une identité sans identification et sans image, détachée de communautés qui pourraient la reconnaître et (se) la représenter (Agamben) ?

Dans le monde de l’art, certains artistes refusent le monumental, le spectaculaire et la mise en scène de soi, développant « des tactiques fondées sur le moins, le manque, l’incertain ou l’invisible »[6]. Comment et pourquoi, par le biais de l’image, revendiquer la discrétion et faire le choix du mineur, de l’infra-ordinaire, voire de l’infra-politique ? On pourra également s’intéresser à toutes les stratégies artistiques qui offrent des images à rebours des codes visuels traditionnels de l’exposition de soi : portraits paradoxaux (décadrés, de dos, visage caché, etc.) chez Lorna Simpson ou Francesca Woodman, opacité chez Carrie Mae Weems et Nancy Spero, silhouettes chez Kara Walker, motifs ou figures barrées chez Jean-Michel Basquiat. Si toutes ces démarchent assument une forme de vulnérabilité et mettent les regardeurs au défi de voir, elles ont surtout en commun de mener une critique des images par des images. Dans cette mesure, il s’agira dans ce dernier temps de savoir si de nouveaux paradigmes représentationnels sont susceptibles de faire émerger de nouveaux paradigmes identitaires et de nouveaux modes de relations sociales et de relations à l’image.

 

Le domaine d’application sera la culture visuelle au sens large et sans exclusive : arts (photo, peinture, BD, cinéma, séries, vidéo, jeu vidéo), images (photos de presse, illustrations, affiches, etc.), nouveaux médias, culture matérielle et interventions urbaines.

Les communications, d’une vingtaine de minutes, pourront être en français ou en anglais. Elles pourront porter sur l’aire anglophone dans son ensemble.

Les propositions de communication incluront un titre, un résumé (300 mots environ) et une bibliographie, accompagnés d’une courte biographie, indiquant votre affiliation professionnelle et vos coordonnées.

Merci d’envoyer votre proposition avant le 30 juin 2019 aux adresses suivantes : invisibilization.conference@gmail.com et mathilde.arrive@univ-montp3.fr.

Une publication avec évaluation en double aveugle fera suite à la rencontre.

 

Bibliographie indicative

AGAMBEN, Giorgio, La communauté qui vient. Théorie de la singularité quelconque, Paris : Seuil, 1990.

ALTHUSSER Louis, « Idéologie et Appareils Idéologiques d’État : notes pour une recherche » (1970), Sur la Reproduction, Paris : PUF, 2011, p. 263-306.

AUBERT, Nicole et Claudine HAROCHE, Les tyrannies de la visibilité, ERES « Sociologie clinique », 2011, htts://www.cairn.info/les-tyrannies-de-la-visibilite--9782749213507-page-7.htm.

BERGER, Martin A., Seeing through Race, a Reinterpretation of Civil Rights Photography, Berkeley and Los Angeles: California UP, 2011.

BERGER, Martin A., Sight Unseen. Whiteness and American Visual Culture, Berkeley, Los Angeles, London: California UP, 2005.

BOIDY, Maxime, « Luttes de représentation, luttes de visibilité », Hybrid, 04 | 2017, http://www.hybrid.univ-paris8.fr/lodel/index.php?id=842.

BRIGHENTI, Andrea Mubi, Visibility in Social Theory and Social Research, Basingstoke: Palgrave McMillan, 2010.

BRUNET, François, La photographie, histoire et contre-histoire, Paris : PUF, 2017.

BUTLER, Judith, Precarious Life, the Powers of Mourning and Violence, London, New York: Verso, 2004.

BUTLER, Judith, Rassemblement : Pluralité, performativité et politique, Paris : Fayard, 2016 (Notes Toward a Performative Theory of Assembly, Harvard UP, 2015).

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CRARY, Jonathan, Techniques of the Observer: on Vision and Modernity in the Nineteenth Century, Cambridge (Mass.), London: MIT Press, 1992 [trad. française : L’art de l’observateur. Vision et modernité au XIXème siècle, Nîmes : Jacqueline Chambon, 1990].

DAYAN, Daniel, “Conquering Visibility, Conferring Visibility: Visibility Seekers and Media Performance”, International Journal of Communication 7, 2013, p. 137-153.

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DEBORD, Guy, La Société du spectacle, Paris : Gallimard, (1967) 1992.

DIDI-HUBERMAN, Georges, Peuples exposés, peuples figurants. L'Œil de l'histoire 4, Paris : Minuit, 2012.

FAES, Hubert, L’invisibilité sociale. Approches critiques et anthropologiques, Paris : L’Harmattan, 2013.

GLISSANT, Edouard, Poétique de la relation, Paris : Gallimard, 1990.

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GUNTHERT, André, « Le destinataire inconnu, ou la communication sociale », L'image sociale, 21 octobre 2018, https://imagesociale.fr/6605.

GUNTHERT, André, « À l’envers du selfie », L'image sociale, 25 septembre 2018, http://imagesociale.fr/6457.

GUNTHERT, André, « Printemps sans visage », L'image sociale, Le carnet de recherches d'André Gunthert, 12 mai 2018, http://imagesociale.fr/6155.

HEINICH, Nathalie, « Une valeur controversée : les critiques savantes de la visibilité », in Nicole Aubert et al., Les tyrannies de la visibilité, ERES « Sociologie clinique », 2011, p. 303-321.

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HONNETH, Axel, « Visibilité et invisibilité. Sur l'épistémologie de la « reconnaissance », Revue du MAUSS 2004/1, n°23, p. 137-151.

JOSCHKE, Christian, « À quoi sert l’iconographie politique ? », Perspective, n°1, 2012, p. 187-192, https://journals.openedition.org/perspective/646.

KRÁL, Françoise, Social Invisibility and Diasporas in Anglophone Literature and Culture: The Fractal Gaze, Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2014.

LARCHER, Jonathan, avec Nicole Brenez, « Romani Cinema. Diffamations figuratives et rectifications documentées », séances à la Cinémathèque Française, 17 juin et 15 juillet 2016, http://debordements.fr/Romani-Cinema-4-516.

LATOUR, Bruno, « ‘Iconoclash’, Au-delà de la guerre des images », Traduit de l’anglais par Aude Tincelin. [« What is Iconoclasm? or Is There a World Beyond the Image Wars? » in Latour, Bruno and Peter Weibel, Iconoclash, Beyond the Image-Wars in Science, Religion and Art, Cambridge, Mass: MIT Press, 2002.

LE BLANC, Guillaume, L’invisibilité sociale, Paris : PUF, 2009.

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MIRZOEFF, Nicholas, The Right to Look. A Counterhistory of Visuality, Durham: Duke UP, 2011.

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PRATT, Mary Louise, Imperial Eyes, Travel Writing and Transculturation, London: Routledge, 1992.

PURDIE-VAUGHNS, Valerie and Richard P. EIBACH, “Intersectional Invisibility: The Distinctive Advantages and Disadvantages of Multiple Subordinate-Group Identities”, Springer Science + Business Media, LLC 2008. [n.p.], https://pdfs.semanticscholar.org/e961/3e98e20385f103ccc9a6fb02028446a01e31.pdf.

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SOUTIF, Daniel (dir.), The Color Line, Les artistes africains-américains et la ségrégation (1865-2016), Coédition Flammarion/Musée du quai Branly - Jacques Chirac, 2016.

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TEHRANIAN, John, Whitewashed America’s Invisible Middle Eastern Minority, New York : NYU Press, 2010.

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ZAWADZKI, Paul, « Le regard vertical », in Nicole Aubert et al., Les tyrannies de la visibilité, ERES « Sociologie clinique », 2011, p. 293-302.

 



[1] Voir Arlette Farge, Sans visages. L’impossible regard sur le pauvre, Paris : Bayard, 2004 ; Guillaume Garcia, La cause des « sans ». Sans-papiers, sans-logis, sans-emploi à l’épreuve des médias, Rennes : PUR, 2013 ; Jacques Guilhaumou, La Parole des Sans. Les mouvements actuels à l'épreuve de la Révolution française, Lyon : ENS éditions, 1998.

[2] Voir Céline Braconnier et Nona Mayer, Les inaudibles. Sociologie politique des précaires, Paris : Presses de Sciences Po, 2015 ; Jean-Paul Payet et al. (dir.), La voix des acteurs faibles. De l'indignité à la reconnaissance, Rennes : PUR, 2008.

[3]Voir “Erased, Replaced, Omitted, Denied : American Art and Negation” (Journée d’études, Institut national d'histoire de l'art, 1 avril 2015) ; « Pour une iconographie politique des dominés » (séminaire organisé par le LabToP/CRESPPA et coordonné par Maxime Boidy) ; « Donner la parole aux sans-voix, le phototexte engagé » (colloque, MSH Paris Nord, 31 mai-1er juin 2018).

[4] Alievitna Hervy, « Que signifie être visible ? Réflexions sur l’invisibilité sociale à partir d’Axel Honneth et de Guillaume le Blanc », communication, Lille, 22 mai 2014, Transphilosophiques, p. 4, https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/178671/1/Que signifie être visible%C2%A0.pdf

[5] « Countervisuality proper is […] is the dissensus with visuality, meaning ‘a dispute over what is visible’ » (Mirzoeff 24).

[6] Argumentaire de l’exposition « L’art de la discrétion », conçue par Quentin Jouret à l’Espace Écureuil du 24 novembre 2017 au 24 février 2018, Toulouse.

 

 

   

Image

Lorna Simpson, Head on Ice #3, 2016. Ink and screenprint on gessoed fiberglass, 67 x 50 x 1 3/8 in (170.2 x 127 x 3.5 cm) © Lorna Simpson. Courtesy the artist and Hauser & Wirth

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